Captain América va en enfer...

Le teaser laissait présager un film époustouflant et étonnant et une fin à faire frémir.

C'est aussi ce que nous dit la construction graphique de chaque scène depuis le début du film. Découpes de plans, écriture et composition d'image nous donnent des indications qui conduisent vers une fin obscure et particulièrement troublante.

L'œuvre est superbe et fonctionne admirablement bien, avec un Anthony Hopkins toujours fabuleux en monstre sacré qu'il est ! On est tenu en haleine durant tout la première partie qui nous plonge dans des abimes de doute et d'obscurantisme, et c'est bien ce qu'on attendait. C'est avec plaisir également que les connaisseurs et amateurs du genre, remarqueront une exactitude relative dans le respect des éléments théologiques, ésotériques et occultes.

Et au milieu du film, paf, quelque chose cloche. Il semble que les évènements qui se déroulent ne soient plus cohérents avec la constructions scénographique ! Alors quoi ? Pourquoi ? Que se passe t il ? Et bien les incohérences fusent tellement qu'on sent la censure à des kilomètres. Thank's to the procuders... On se retrouve avec une seconde moitié de film très soudainement convenue et télescopée, plutôt décevante dans son apport et complètement désuète.

Les effets de suspens sont tragiquement attendus : les portes claquent et des chats surgissent en bondissant d'une façon digne des plus mauvais séries B. L'imagerie dans la seconde partie du film, alors qu'elle était jusqu'alors fine et pleine de symbolisme, devient premier degrés et évidente. Malgré une graphie impeccable, l'incohérence entre la construction graphique et la réalisation de certaines scènes choisies à l'écran nous laisse un gout d'inachevé, sans parler d'une déception terrible puisqu'il est clair que le puritanisme et la censure sont passées par là histoire que le public ne souffre pas trop de crise de Foi. une façon admirable de vous fusiller un excellent film...

Comprenez, être incroyant c'est mal !

extrait de http://www.senscritique.com/film/le-rite/5051294248662741/critique/jericho/